En esprit libre et avant d’apporter sa touche à une collection de couteaux Laguioles délibérément féminine, Andrée Putman s’oriente vers une carrière de pianiste, comme sa mère, qui était concertiste.
A 19 ans, elle obtient le prix d’harmonie du Conservatoire de Paris. Iconoclaste avant l’heure, Andrée Putman choisit d’être coursière pour la revue Femina et y découvre un univers peuplé de « précieuses ridicules ». A la fin des années 1950, elle est en relation avec Giacometti, Alechinsky et bien d’autres. Son goût pour les « gens qui [ne sont] pas dans les conventions » se précise. Vers trente ans, elle devient styliste pour Prisunic, crée « de belles choses pour rien ». Puis s’illustre au sein de l’agence de style Mafia, entre dans la société de prêt-à-porter Créateurs et Industriels, où elle révèle de grands noms de la mode comme Issey Miyake. Elle crée sa propre entreprise en 1978, Ecart, spécialisée dans la décoration et la réédition de mobilier des années 1930. A 53 ans, les propositions s’enchaînent pour celle qui ne s’intéresse qu’ « à la colonne vertébrale des choses ». En 1984, elle transforme l’hôtel Morgans à New-York en hôtel de luxe, conçoit l’intérieur de boutiques pour Karl Lagerfeld ou Balenciaga. Forte de son succès, elle ouvre, en 1997, le studio Andrée Putman, pour se consacrer à l’architecture intérieure, le design et la scénographie. De grandes marques comme Veuve Clicquot ou Louis Vuitton sollicitent son talent de designer. Bertrand Delanoë, Maire de Paris, lui confie en 2008 la présidence du premier Comité Design Paris et Pleyel lui commande le piano à queue Voie Lactée. Un an plus tard, La FORGE DE LAGUIOLE lui propose de créer un couteau pliant : il en ressort une création étonnante de sobriété inspirée d’un couteau Laguiole datant des années 1820.
Couteau de table plein manche, lame fintion satinée Manche ébène